Centrafrique: Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, à Bangui pour évoquer la future Cour spéciale
RFI
- samedi,
28 février 2015
A
Bangui, Fatou Bensouda est venue saluer la bonne coopération avec les autorités
de transition avec notamment le transfèrement à La Haye, le mois dernier, de
Dominic Ongwen, un des commandants de la LRA, recherché par la CPI.
Fatou
Bensouda était en visite, ce mercredi 25 février, à Bangui, en République
centrafricaine (RCA). La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s'est
entretenue avec les autorités de transition centrafricaines de la coopération
passée et future entre son bureau et Bangui.
Fatou
Bensouda s'est également entretenue de la future Cour pénale spéciale (CPS) que
la RCA compte mettre sur pied dans les mois qui viennent. Arrivée ce mercredi
soir, la procureure de la CPI partira, jeudi, pour Kampala, en
Ouganda.
A
Bangui, Fatou Bensouda est venue saluer la bonne coopération avec les autorités
de transition avec notamment le transfèrement à La Haye, le mois dernier, de
Dominic Ongwen, un des commandants de la LRA, recherché par la
CPI.
Mais
il s'agissait aussi de parler de la future Cour pénale spéciale sur la
Centrafrique dont le travail devra être complémentaire de la
CPI.
Depuis
septembre dernier, Fatou Bensouda a ouvert une enquête préliminaire sur les
crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique depuis août
2012. Deux équipes d'investigations se trouvent d'ailleurs sur le terrain pour
enquêter sur les exactions commises par les ex-Seleka et par les
anti-balaka.
Ces
dossiers alimenteront aussi le travail de la Cour pénale spéciale. La CPI
s'occuperait des commanditaires et la Cour pénale spéciale des accusés moins
emblématiques.
Le
5 février dernier, le conseil des ministres centrafricain a émis un projet de
loi sur la création de cette Cour qui serait composée de magistrats
centrafricains et étrangers. Le CNT, le parlement de transition, a pour sa part
décidé de reporter son examen à sa prochaine session qui démarre début
mars.
De
leur côté, la Minusca et une vingtaine d'ONG ont plaidé, la semaine dernière,
pour la création de cette Cour, sorte d'appel du pied au Conseil national de
transition pour qu'il presse le pas.
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La
procureure de la cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda était en
visite de travail, ce mercredi 25 février, à Bangui, en République
centrafricaine (RCA).
C’est
la première visite officielle de la CPI en Centrafrique depuis qu’elle a ouvert
une enquête pour les graves et odieux crimes commis depuis aout
2012.
D’ailleurs
en prélude à cette visite de travail, la CPI avait récemment annoncé qu’elle
continuait de façon stricte et rigoureuse à enquêter afin d’identifier les
principaux responsables de ces odieux crimes que connais la
Centrafrique.
La
séance de travail de la procureure a consisté premièrement à saluer la bonne
coopération avec les autorités de transition qui travail activement à instaurer
la justice.
Le
transfèrement le mois dernier, de Dominic Ongwen, un des commandants de la LRA,
recherché par la CPI est d’ailleurs un exemple de bonne coopération que n’a pas
manqué de souligner Mme Bensouda.
La
procureure a également mis l’accent durant cette séance de travail sur la future
Cour pénale spéciale (CPS) que la Centrafrique compte mettre sur
pied.
Une
cour pénale entièrement complémentaire au travail de la CPI, certes un projet
encore en examen par le CNT mais déjà salué et appuyé par plus de 20 ONG et la
Minusca.
Somme
toute, abordant le résultat de son enquête, la procureure a conclut dans cette
séance de travail que les deux groupes armés rivaux que sont les ex-Séleka et
les anti-Balaka, sont coupables de crimes de guerre et crimes contre
l’humanité.
Au
terme de cette visite qui lui a permis de rencontrer tour à tour les autorités
de transition, la Procureure a déclaré être aussi préoccupée par l’insécurité et
par les graves violences qui se poursuivraient à l’encontre des
civils.